Chapelles en art

Chapelle St Jacques, Brech (56), Septembre 2019

Installation en argile crue, Gilles Gautier et Delphine Rose,

Du sol au ciel, du flux horizontal de la racine qui rampe, à l’élan vertical de la plante qui cherche l’eau et la lumière , l’ installation modelée en argile par Gilles Gautier et Delphine Rose, , se déroule comme un lien :

  • ° Un lien entre les différentes croyances : de l’animisme, qui donne une âme à la nature, à St Jacques de Compostelle, dont les chemins traverse cette nature.
  • ° Un lien entre les arts et les artistes : – la danseuse Maria-Maï y présente une « performance Bûto » qui suit « le fil rouge », et y a aussi improvisé une installation. – Par des éléments verticaux, qui dans leur proposition artistique répondent au travail aérien, mais d’aplomb, d’ Isabelle Perroneau (artiste avec qui ils partagent l’espace d’exposition et de création de la chapelle)
  • Un lien interactif entre les artistes, l’oeuvre et le public : de l argile est mis à disposition de ce dernier et les artistes assurent les permanences pour favoriser la rencontre.
  • Un lien formel et symbolique entre le ciel et la terre
  • Un lien plastique et organique entre le minéral et le végétal.
  • Et enfin, un lien d’amour entre les 2 artistes.

Le fil conducteur de tous ces liens est celui du sacré, et l’actualité malheureuse de la forêt qui brûle justifie encore plus aujourd’hui la place de l’arbre en son centre, justifie encore davantage son évocation par les artistes au sein d’un bâtiment sacralisé par l’homme, comme l’est cette chapelle.

En effet, pour Gilles Gautier et Delphine Rose, la nature est sacrée et ce lieu leur permet d’en exprimer l’idée, avec l’humilité de sa terre battue par le temps, et de sa pierre par le vent.

Pour ces artistes, avant de s’ancrer dans un patrimoine bâtit (religieux ou non), nos racines d’être humain sont dans la terre comme le sont celles des arbres. La chapelle St Jacques avec son sol nu, invite l’homme à ne pas les couper et surtout à les nourrir.